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Les entreprises de femmes sont peu présentes dans le secteur même si elles s’efforcent de capter une part des marchés accordés aux entreprises régionales voir nationales.

Le score de l’indice est réparti en cinq (5) catégories de classement

44

Entreprenariat

No Data Found

100

Part de marché

No Data Found

32

Capital des entreprises

No Data Found

17

Marchés publics locaux

No Data Found

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  • Absence de mécanismes de suivi du genre dans le cahier de charge des entreprises minières sur les procédures d’achats
  • Faible présence d’entreprises locales dirigées par une femme
  • (1 entreprise femme pour 3 entreprises homme)

Des entreprises de femmes rêvant toujours de gagner des marchés publics locaux et peu présentes dans le segment des marchés des entreprises minières accordés aux entreprises régionales même si elles s’efforcent d’en capter une bonne part. Avec un score de 44/100 (Faible), la dimension entreprenariat dans le secteur minier laisse apparaître un rapport d’opportunité très défavorable aux femmes entrepreneures. 

Les femmes entrepreneures qui évoluent dans le secteur minier sont confrontées à un ensemble de défis spécifiques qui découlent en grande partie des normes sociales, des inégalités de genre historiques et des caractéristiques particulières de l’industrie minière. 

Des femmes qui rêvent toujours de capter une part des marchés publics locaux

La valeur de la dimension “entreprenariat des femmes dans le contenu local” estimée à 44/100 illustre bien les inégalités de genre qui existent dans l’entreprenariat dans le secteur minier. Par ailleurs, ces inégalités sont plus accentuées dans la composante relative à la passation de marchés publics locaux avec une valeur nulle. Cela s’explique par l’inexistence de politiques et de mécanismes genre dans les procédures de passation des collectivités territoriales. Les résultats de l’enquête montrent que seules 24% des entrepreneurs locaux sont des femmes. Cette faible présence des entreprises de femmes et des femmes entrepreneures dans le capital des entreprises collectives (32/100) est plus susceptible d’accentuer les inégalités de pouvoir et d’opportunités aussi bien dans les marchés publics que dans les marchés des entreprises minières. 

Une faible capacité technique et financière supposée ou réelle qui relègue les entreprises des femmes aux petits marchés

Les entreprises dirigées par des femmes captent moins les opportunités économiques offertes par les entreprises minières du fait que les femmes ont tendance à pouvoir moins démontrer une capacité financière et technique pour répondre aux exigences de ce marché. Même si la législation exige des entreprises minières qu’elles achètent localement les produits et services disponibles sur le marché à qualité et compétitivité égale, aucune disposition ne réserve une part aux entreprises dirigées par des femmes. 

Le manque de compétitivité des entreprises dirigées par des femmes, selon certains responsables d’approvisionnement, est un obstacle majeur à leur participation aux marchés miniers. A cela s’ajoute le fait que les procédures administratives et les exigences d’accès au financement (garanties) sont moins favorables aux femmes dont les responsabilités sociales limitent la mobilité. Les responsables des structures décentralisées semblent également peu enclins à soutenir activement l’inclusion des femmes dans ces opportunités économiques. 

Compte tenu des obstacles auxquels elles font face, les entreprises de femmes se contentent le plus souvent aux petits marchés d’entente directe plutôt que des grands marchés de la catégorie d’appels d’offres. 

Un responsable d’approvisionnement d’une entreprise minière a avoué que son entreprise détient sa propre base de données de fournisseurs agréés parmi lesquels ne figurent aucune femme parce que selon lui les entreprises de femmes ne sont pas assez compétitives pour gagner nos marchés 

Ce qui discrimine d’entrée les femmes et renforce l’image selon laquelle les femmes n’ont pas les capacités pour compétir avec les hommes. Ce traitement a tendance à obliger les entreprises de femmes à se positionner dans les segments liés aux activités habituelles des femmes telles que le nettoyage et la restauration où la compétition avec les hommes est faible, ce qui limite leurs opportunités de marché et de développement. 

Les constats de cette dimension suggèrent qu’une bonne politique de promotion des entreprises de femmes dans le contenu local passe par la facilitation de l’accès des femmes aux financements mais également par le renforcement de la capacité logistique et organisationnelle des entreprises de femmes pour rattraper leur retard par rapport aux hommes.