Les investissements sociaux des entreprises sont peu sensibles aux besoins des femmes.
- Défaillant (0-19)
- Médiocre (20-39)
- Faible (40-59)
- Insuffisant (60-79)
- Satisfaisant (80-100)
- Écart
Le score de l’indice est réparti en cinq (5) catégories de classement
38
Communautés Hôtes
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53
Emploi Local
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44
Impacts
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42
Services sociaux de bases
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12
Fonds dediés
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- L’allocation des fonds des collectivités territoriales provenant des entreprises minières est défavorable aux entreprises de femme.
- Le niveau d’accès des femmes des communautés hôtes aux services sociaux de bases est faible, soit un indice de 42.
- Les femmes des communautés hôtes sont sous-représentées dans les entreprises minières, soit 1 femme pour 2 hommes.
Des impacts de l’exploitation minière différemment ressentis par les hommes et les femmes. Les femmes qui semblent être plus exposées aux risques sanitaires, sécuritaires et environnementaux alors qu’elles ressentent moins les retombées économiques et sociales des mines. Un score de 38/100 (Médiocre) traduit des investissements très peu sensibles au genre et une distribution inéquitable des risques au profit des hommes.
Les communautés hôtes des activités minières sont confrontées à diverses difficultés mais aussi à des inégalités de genre. La valeur de l’indice de 38/100 de la dimension des communautés hôtes suggère que les femmes et les hommes subissent de manière différenciée les problèmes liés à l’exploitation minière.

Des femmes des communautés ne pouvant aspirer qu’à des emplois qui intéressent moins les hommes
La composante relative à l’emploi local, avec un score de 53/100 traduit une faible représentativité des femmes dans les entreprises minières, avec seulement une (1) femme pour deux (2) hommes. La tendance observée dans la dimension “emploi formel” se confirme pour les membres de la communauté avec des femmes moins qualifiées qui ne peuvent prétendre qu’aux emplois de la catégorie support dont les rémunérations sont les plus faibles. Cette situation risque de perdurer si les filles et les femmes ne sont pas sensibilisées sur les opportunités d’emploi dans le secteur et les profils et orientations pédagogiques les plus adaptés puisque les métiers de techniciens (électricien, plombier, mécanicien, conducteur, etc.) souvent associés aux hommes semblent être les plus répandus dans l’exploitation minière. Pour capter plus d’opportunités, les femmes sont tenues d’investir les métiers pouvant garantir un emploi.
Des investissements sociaux décidés par des hommes et qui impactent moins les femmes
Par ailleurs, la composante relative à l’impact des investissements des entreprises minières dans les communautés met en évidence une insensibilité au genre avec un score de 44/100. Une valeur faible qui s’explique par une faiblesse des budgets des investissements sociaux des entreprises minières alloués à des projets impactant de manière significative les femmes. La faible pratique de la budgétisation sensible au genre dans les collectivités territoriales limite les opportunités d’impact de la RSE sur les femmes. Cette situation résulte du fait que les entreprises minières, pour leurs actions RSE, financent souvent des projets des plans annuels d’investissement des collectivités territoriales. La dynamique de pouvoir politique défavorable aux femmes les exclut le plus souvent des décisions d’investissement des collectivités territoriales et des négociations avec les entreprises minières. Même si les femmes sont bien représentées dans les conseils municipaux en termes de nombre avec la parité de genre, leur faible niveau d’éducation et d’affirmation de soi et l’asymétrie de pouvoir politique au profit des hommes limitent leur influence sur les décisions et politiques publiques locales. Ce qui entraîne un faible niveau d’accès et de contrôle des infrastructures de santé, d’éducation, d’hydraulique, de transport pour les femmes, d’où la note de 42/100 pour les services sociaux de base. L’étude a aussi révélé que parmi les services évalués, les femmes ont moins accès à un lieu de commerce (14/100), à une route praticable (25/100) et à un service financier (42/100).
Avec seulement 12/100, la composante “fonds dédiés” a enregistré le plus faible score pour cette dimension, mettant ainsi en exergue la faiblesse de la part des fonds issus du secteur minier et dédiés à l’autonomisation des femmes dans les budgets des collectivités. En effet, les collectivités territoriales incluent rarement la dimension “autonomisation des femmes” dans leur planification ou leur budgétisation. Cette faiblesse est en partie due à la non effectivité du Fonds d’appui au développement local qui fait de l’intégration de projets d’autonomisation des femmes une obligation pour les plans d’investissement à financer. Le fonds d’appui a le potentiel de contribuer significativement à autonomiser les femmes s’il est mieux encadré dans sa mise en oeuvre et bien suivi par les organisations de défense des droits des femmes et les femmes des communautés.