Des femmes très peu impliquées dans les prises de décisions et peu de dispositions spécifiques dans les politiques publiques du secteur minier
- Défaillant (0-19)
- Médiocre (20-39)
- Faible (40-59)
- Insuffisant (60-79)
- Satisfaisant (80-100)
- Écart
Le score de l’indice est réparti en cinq (5) catégories de classement
34
Gouvernance
No Data Found
47
Représentativité
No Data Found
38
Implication
No Data Found
17
Cadre politique
No Data Found
No Data Found
- Avec 17,4, les politiques publiques est la composante qui ignore le plus les besoins et les spécificités des femmes.
- Les OSC/Femmes sont très peu impliquées (37,5) et elles sont sous représentées (une seule organisation le plus souvent)
- Malgré des textes qui encouragent la représentativité des femmes, la parité dans les instances a encore du chemin à faire avec seulement environ 1 femme pour 2 hommes.
Des politiques publiques peu inclusives et qui ne prennent pas en compte de manière claire les besoins, intérêts et les droits spécifiques des femmes et ne leur offrent pas assez d’espace et de voix dans les prises de décision concernant le secteur minier. Avec seulement 34/100 (Médiocre), la dimension gouvernance du secteur minier enregistre le score le plus faible de l’indice et reflète ainsi une mise à l’écart des femmes dans les prises de décision.
Des textes muets sur les droits et besoins des femmes
Avec un score très bas de 17 sur 100 (Défaillant), le cadre politique et légal est la composante qui néglige le plus les besoins et les spécificités des femmes. En effet, l’étude a montré que la plupart des textes juridiques du secteur extractif sont neutres et évoquent très peu les questions d’équité et d’égalité entre les hommes et les femmes. Sur les neuf (9) textes consultés, seuls le Code Minier 2016 et le Code de l’Électricité 2021 se prononcent sur les droits et les conditions de travail des femmes.
Les quelques dispositions légales reconnaissant et encourageant l’égalité et des pratiques équitables entre les hommes et les femmes dans les secteurs extractifs souffrent d’une application non effective et d’un manque de suivi et de sensibilisation pour une plus grande inclusion et équité de genre dans l’économie extractive.
Des stratégies nationales qui négligent les besoins spécifiques des femmes
La Lettre de Politique Sectorielle de Développement (LPSD) (2021-2025) du ministère des mines et de la géologie est très peu sensible aux questions de genre. Une analyse du document a montré qu’aucune des trois orientations stratégiques de la LPSD n’intègrent les questions d’équité et d’égalité entre les sexes tandis que les Cadres de pilotage et de suivi accordent davantage de prérogatives à la Direction de la Planification sans pour autant définir le rôle de la Cellule Genre du ministère. Dans l’organigramme du ministère, il est clairement identifié le positionnement stratégique de la Cellule Genre rattaché auprès du Secrétariat général, ce qui pourrait lui conférer un pouvoir d’influence en termes de planification et de programmation. Le Document de Programmation Pluriannuelle des Dépenses (DPPD) quant à lui, semble davantage répondre à des préoccupations d’ordre budgétaire et de planification sans pour autant prendre en considération les besoins spécifiques des femmes dans le secteur des mines et de la géologie. Cela dénote de la faiblesse de la programmation et de la budgétisation sensible au genre.
Par contre, la Stratégie Nationale de Développement du Contenu Local (SNDCL) intègre parfaitement dans son cadre logique d’intervention des indicateurs sensibles au genre. Ces efforts fournis peuvent constituer des acquis à consolider et à capitaliser mais surtout une bonne base d’informations de suivi et évaluation pour les organisations de la société civile et les PME de femmes dans le secteur extractif.
Des femmes et des organisations de femmes laissées en rade dans les prises de décision
Le niveau médiocre (38/100) de la représentation des femmes dans l’élaboration ou la réforme des politiques publiques du secteur extractif indique une perspective et une approche peu sensible au genre et aux conditions sexospécifiques des femmes. Les organisations de femmes sont rarement impliquées dans les travaux d’élaboration ou de réforme des politiques publiques. Elles sont le plus souvent cantonnées aux ateliers de validation dont les formats ne permettent pas un travail de fond. Pour les rares fois où elles ont été impliquées, la représentation se limite trés souvent à une seule organisation.
L’absence des femmes dans les espaces de décision tend à éteindre leur voix et à minimiser ou même supprimer les orientations des politiques et décisions publiques sensibles au genre. Pourtant, la sous-représentation des femmes contraste avec le dynamisme des organisations de la société civile de femmes tant au niveau national, local et communautaire.
Les voix des femmes sont peu audibles et leur leadership sous utilisé
L’étude révèle que les femmes sont sous représentées dans les instances de prise de décision concernant le secteur minier où il y a deux fois plus d’hommes que de femmes. Aucune organisation de femmes n’est membre des comités stratégiques comme le Comité National de Suivi du Contenu Local, le COS Petrogaz dans le secteur des hydrocarbures et des mines ou des comités de gestion et de suivi.
Concernant son personnel cadre décisionnel, le ministère des mines et de la géologie compte 15 femmes contre 16 hommes (Directions, Cellules et Cabinet) soit environ 48% de femmes. Cependant, dans les postes stratégiques de planification et de coordination notamment le poste de Secrétaire général, de directeur de cabinet, des conseillers techniques, etc., on note 80% d’hommes et 20% de femmes, etc.
Loading..........
The Data is Not Available
Aussi, les statistiques désagrégées par sexe et par structure du ministère des Mines sont en défaveur des femmes même s’il est noté une presque parité entre les femmes et les hommes occupant les postes de décision. Les fonctions hautement stratégiques du ministère, ainsi que les sociétés sous tutelle comme la SGNS, MIFERSO, ST-CNSCL, etc. sont occupées en majorité par les hommes avec respectivement 42.86%, 28.57%, 33.33% (voir tableau ci-dessus).
Loading..........
The Data is Not Available
Les données sur le GMP de l’ITIE désagrégées par sexe montrent un léger décalage entre le pourcentage d’hommes et de femmes avec respectivement 57,58% et 42,42%. Malgré ce déséquilibre, des avancées ont été notées dans la représentation de la société civile (presse et ONECA exclus) avec une parité parfaite, c’est-à-dire trois hommes et trois femmes. Ladite parité s’explique par l’exigence 1.4 de la Norme ITIE selon laquelle “le GMP et chaque collége tiendront compte de l’équilibre homme femme dans leur composition afin de progresser vers la parité. A cet effet, sur 5 membres du collège de la société civile les deux (2) sont des organisations de femmes notamment WIM Sénégal (organisation national, régional et local) et l’ONG FEE (une organisation locale). La sensibilité au genre des politiques et des stratégies publiques mises en oeuvre dans le secteur dépendra largement de la reconnaissance préalable des inégalités de genre en tant que questions de développement